Depuis qu’elles intègrent une nouvelle pratique développée spécifiquement pour la clientèle autiste, les intervenantes du Centre 4 poches voient leurs protégés faire d’énormes progrès : moins de crises, moins d’anxiété, meilleure communication. Et de l’espoir. Beaucoup d’espoir.
« Le bien-être des participants, on le voit tous les jours, ça nous donne du carburant. Et quand eux ont plus de bonheur, nous aussi, on en a plus », affirme avec un grand sourire la coordinatrice du programme des 21 ans et plus, Audrey Dupuis-Lafontaine.
Les décorations d’Halloween tapissent les murs du Centre 4 poches, à Boucherville, qui accueille des personnes de tout âge vivant avec un trouble du spectre de l’autisme ou une déficience intellectuelle. Citrouilles et sorcières sont partout, sauf dans un petit local tout blanc destiné à un groupe de neuf adultes autistes qui suivent le nouveau programme SACCADE, implanté il y a deux ans.
« Les personnes autistes “scannent” leur environnement tout le temps, explique l’éducatrice Audrey Constantineau. Donc, si on ajoute de nouveaux éléments de couleur pour une fête, ce sont des éléments perturbateurs. Avant, on ne le savait pas, on décorait le local et on se ramassait avec des élèves qui se désorganisaient toute la journée et on se demandait pourquoi ils étaient agressifs. Ce sont de petites choses qui ont l’air banales, mais qui forment un tout et qui fait qu’on a accès à eux pour vrai. »
Avec l’instauration du modèle SACCADE, les éducatrices « décodent mieux » les participants, adaptent l’environnement et les préparent aux transitions, comme les changements de saison, qui peuvent générer beaucoup d’anxiété chez les personnes autistes. Celles-ci sont donc plus disponibles pour des apprentissages. Et de ce côté-là aussi, les intervenantes du Centre 4 poches assistent à de petits miracles au quotidien.
( Source : Le Devoir, 16 octobre 2025, Jessica Nadeau)
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